Frida Kahlo / Diego Rivera L'art en fusion

Du 9 octobre 2013  au 13 janvier 2014Le musée de l’Orangerie présente, en collaboration avec le musée Dolorès Olmedo de Mexico, une exposition consacrée au couple mythique incarné par Diego Rivera (1886-1957) et Frida Kahlo (1907-1954).
Frida_Kahlo 198
 

Frida Kahlo (1907-1954)
Autorretrato con Traje de Terciopelo
1926
Collection privée
© Photo Francisco Kochen
© ADAGP, Paris 2013
L’originalité de la manifestation consiste à présenter leurs œuvres ensemble, comme pour confirmer leur divorce impossible, effectif dans les faits mais aussitôt remis en question après une seule année de séparation. Elle permettra aussi de mieux  entrevoir leurs univers artistiques, si différents et si complémentaires, par cet attachement commun et viscéral à leur terre mexicaine : cycle de la vie et de la mort, révolution et religion, réalisme et mysticisme, ouvriers et paysans.
Activités à l’auditorium
Mercredi 13 novembre à 19h
Frida Kahlo, autoportraits d’une artiste
Par Leïla Jarbouai, conservateur au Musée d’Orsay
Encore aujourd’hui, le mythe de Frida Kahlo éclipse son oeuvre : on connaît davantage la femme  à la vie tragique et tumultueuse que l’artiste, à l’art révolté et profondément original. Si son art, où dominent les autoportraits, est associé à sa vie et a une dimension autobiographique et intime, il échappe aussi à cette seule lecture pour atteindre une portée universelle, créer de nouveaux mythes et en désacraliser d’autres, et pour élaborer une mythologie originale de l’artiste.
Loin de l’interprétation biographique, où souffrance et passion dominent, les oeuvres de Frida Kahlo peuvent être regardées  à l’aune d’autres autoportraits d’artistes de son époque et d’autoreprésentations qui se réclament d’elles dans l’art contemporain.
Mercredi 20 novembre à 19h
Des héros mythifiés (Emiliano Zapata) aux mythologies (héroïques) personnelles. 
Un art figuratif mexicain
Par Christine Frérot, historien d’art
Après une décennie de non-figuration, les artistes des années 80 et 90 vont revisiter leur culture en y agrégeant des visions personnelles teintées des apports du surréalisme, du fantastique mexicain, du pop-art.
Leurs  propositions  sont parodiques, humoristiques, provocatrices et blasphématoires. Diversement héritiers de Frida Kahlo et Maria Izquierdo, ils s’offrent la liberté d’associer les images de leur vie (culte de soi) avec celles du quotidien et de l’histoire. Devenus leurs propres héros, ils provoquent en mettant en scène des rapprochements iconographiques absurdes ou des situations irrationnelles ; convertissent les objets du quotidien en icônes ; s’approprient l’art populaire, les images du religieux, la statuaire précolombienne ; réactualisent les pratiques indiennes (mode, objets rituels).
Mercredi 4 décembre à 19h
Je suis un pauvre petit cerf blessé
Par Gérard de Cortanze, historien d’art
Les liens entre la souffrance et l’art sont au coeur de toute création. Frida Kahlo a porté dans sa peinture cette relation ambivalente à son paroxysme. Sachant que la liberté existe partout et qu’il suffit seulement d’en payer le prix, elle transforme son chemin de Croix en chemin de Lumière. Femme libre, elle invente dans sa peinture une autre réalité et en fait une biographie de l’âme.
Mercredi 18 décembre à 19h
Les livres de Diego et Frida. Leur bibliothèque personnelle
Par Jaime Moreno Villarreal, historien d’art
Cette conférence présentera les plus récentes découvertes bibliographiques à la Maison bleue de Coyoacán : sources  iconographiques de la peinture des deux artistes. Les interventions de Frida par des dessins sur les ouvrages, les messages croisés de Diego et Frida dans les dédicaces et les livres dédicacés par Modigliani, Trotski ou Breton sont autant d’éléments historiques.
Le musée est ouvert de 9h à 18h
Tous les jours sauf  le mardi, le 1er mai, le matin du 14 juillet et le 25 décembre
Pas d’entrée après 17h30 – évacuation à 17h45
Jardins des Tuileries coté Seine
 

Frida Kahlo (1907-1954)
Autorretrato con Traje de Terciopelo
1926
Collection privée
© Photo Francisco Kochen
© ADAGP, Paris 2013

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