Des cours d'histoire de l'art à la mairie du 11 ème et des conférences…..mercredi 9 décembre

Les cours d’histoire des arts
Cette série de conférences propose un panorama de l’histoire des arts au 19e siècle en huit volets. Pour découvrir les chefs-d’œuvre du siècle de l’industrie mais aussi les interactions entre beaux-arts et musique, littérature et architecture, philosophie et design.mairie du 11 ème
Un mercredi par mois à 19h
Dans la salle des mariages de la Mairie du 11e 

 
Mercredi 20 janvier 2016 : L’invention des avant-gardes (1848-1862)
Le romantisme portait en lui un ferment politique radical, celui d’une république populaire européenne, anticonformiste et libertaire, que la Révolution de 1848 a tenté de faire advenir. Après cette date s’ouvre une période de transmutation des idées et des formes, lors de laquelle les partisans du progrès des arts et de la société inventent un nouveau mode de lutte, l’avant-garde. Officiellement artistique, celle-ci reste obstinément politique, comme le montrent les œuvres magistrales de Courbet, David d’Angers, Verdi et même Flaubert.
Mercredi 17 février 2016 : La bataille impressionniste (1862-1874)
L’impressionnisme est-il politique ? Son paradoxe est sans doute d’être une révolution artistique portée par un groupe de peintres plutôt conservateurs. Mais encore faut-il s’entendre sur la notion d’impressionnisme elle-même, étiquette commode mais trop imprécise, et qui ne devient vraiment pertinente qu’avec l’émergence d’une seconde génération vers 1870, dite post-impressionniste. Celle-ci saura faire de Paris le premier temple de la vie moderne, où règne la bohème.
Mercredi 23 mars 2016 : L’académisme régénéré (1874 -1890)
Ironie de l’histoire de l’art : c’est quand l’avant-garde a finalement réalisé avec la Bohème le projet de révolution politique que portait la Révolution de 1848 que les artistes se prennent de nostalgie pour l’académisme. Les circonstances politiques l’expliquent : le drame de l’occupation de la France par la Prusse, la guerre civile et la répression de la Commune de Paris ont temporairement rendu du crédit aux institutions artistiques traditionnelles, que ne contredisent plus des impressionnistes reconnus et satisfaits. C’est la dernière heure de gloire des grands ateliers, qui tentent la synthèse de la hiérarchie académique, de la bohème et de l’esprit moderne.
Mercredi 13 avril 2016 : La parenthèse symboliste (1890-1900)
Parmi les académismes populaires modernes qu’a fait émerger le conformisme artistique et politique des années 1870, le symbolisme est le premier des académismes populaires modernes marqué par une forte mélancolie des institutions et de la culture artistique d’ancien régime, mais aussi par l’irrationalisme, la magie et des sciences occultes. Cette septième séance étudiera les langueurs comme les fulgurances de cet art d’où émergent tous les pionniers de l’art moderne, à commencer par Picasso.
Mercredi 18 mai 2016 : L’essor d’un art nouveau (1900-1914)
Notre ultime séance posera la question de l’émergence d’un art radicalement nouveau, celui du 20e siècle. Son esprit contemporain était-il déjà en germe, dès 1863, dans le Déjeuner sur l’herbe de Manet ? Dans ce cas il serait l’héritier direct du 19e siècle. Ou bien faut-il voir son acte de naissance dans les Demoiselles d’Avignon de Picasso (1907), c’est-à-dire dans une œuvre qui s’oppose en tous points aux caractères les plus partagés par les arts depuis 1800? L’abstraction, que Picasso n’adopta jamais pleinement, apparaîtra ici comme un legs inattendu du 19e siècle.
12, Place Léon Blum
75536 Paris Cedex 11

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CONFERENCES
Samedi 7 novembre : Séjour de paix et de joie de Victor Prouvé (1902)
Sur les cimaises du Petit Palais, la composition de Victor Prouvé ne retient l’attention que de ceux qui connaissent le décor de la salle des fêtes de la mairie du 11e arrondissement, dont elle est le modello. Il s’agit pourtant de l’une des plus habiles synthèses de la tradition académique et de l’art des avant-gardes au seuil de la modernité.
Visite au musée samedi 14 novembre
Samedi 19 décembre : Métamorphoses (Callisto et Actéon) de Michel Dorigny (vers 1640)
Les Métamorphoses d’Ovide est un des livres les plus lus depuis l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle. Théogonie en même temps qu’histoire naturelle, ce fabuleux poème explique comment la rencontre des mortels et des dieux engendra chacune des composantes de la nature, des plantes aux planètes. Vers 1640, un élève de Simon Vouet, Michel Dorigny, s’en empare pour décorer la galerie d’un hôtel parisien. C’est en tout cas l’une des hypothèses que l’on peut proposer pour les deux merveilleux morceaux de peinture conservés au musée du Petit Palais.
Visite au musée samedi 26 décembre
Samedi 16 janvier : Bacchante d’Auguste Clésinger (1847)
La Bacchante que Clésinger exposa au Salon de 1848 se proposait-elle de tenir compte des critiques qui avaient été faites à la Femme piquée par un serpent  du Salon de 1847, son double, en sous-entendant que la sculpture était affaire de qualité d’exécution et non de jugement moral ? L’œuvre à la sensualité stupéfiante de Clésinger soulève bien d’autres questions qui interrogent notamment les origines de l’art contemporain.
Visite au musée samedi 23 janvier
Samedi 6 février : Les Causeuses ou La Confidence de Jean-Baptiste Carpeaux (après 1875)
Aussi obscure que suggestive, cette composition de Jean-Baptiste Carpeaux évoque immanquablement une œuvre célèbre de Camille Claudel, dont il sera beaucoup question, ainsi que de nombreuses autres analogies que le sculpteur s’efforçait de convoquer dans ses œuvres à l’appui d’une dialectique indirecte et cultivée.
Visite au musée samedi 13 février
Samedi 12 mars : Amour et Psyché d’Auguste Rodin (vers 1885)
Qui conserve en tête l’Amour et Psyché d’Antonio Canova comprendra immédiatement, à la vue de l’interprétation de Rodin, le sens que celui-ci entendait donner à son marbre. C’est l’intimité jetée contre la théâtralité, la douceur d’un instant d’abandon qui annule les poses glacées pour l’éternité. C’est la sculpture qui en un mot se fait chair et vie moderne, quand celle-ci n’a plus rien à envier à l’Antiquité.
Visite au musée samedi 19 mars
Samedi 9 avril : Sarah Bernhardt par Georges-Jules-Victor Clairin (1876)
Si les anecdotes sont légion concernant le portrait que Clairin fit de son idole et maîtresse Sarah Bernhardt, elles ne servent pas toujours la compréhension d’une peinture dévorée en fait par une signature monumentale, et où le modèle est identifié par la courbe serpentine de son corps à la silhouette non moins ondulante de son borzoi, aussi racé que snob. Alors, hommage du fan  transi ou vengeance de l’amant éconduit ?
Visite au musée samedi 16 avril
Samedi 21 mai : Le Fruit d’Antoine Bourdelle (1902-1906)
Représenter l’adolescence dans toute la beauté de son insolence et sans érotisme déplacé : tel semble avoir été le projet d’Antoine Bourdelle pour Le Fruit, qui fait basculer le modèle académique dans le domaine de l’expressionnisme. Ainsi nous introduit-il aux avant-gardes européennes les plus actives vers 1906 (Die Brücke) en même temps qu’il nous révèle, par d’habiles analogies, tout un pan de la sculpture antique jusqu’ici laissé en caisses.
Visite au musée samedi 28 mai
Samedi 11 juin : La Femme au singe de Camille Alaphilippe (1908)
Il est des œuvres d’art inclassables tant du point de vue de leur inspiration que de leur technique. Avec La femme au singe, le Prix de Rome Camille Alaphilippe semble avoir cherché le plus complet renouvellement de l’esprit des Beaux-Arts en même temps qu’il prenait conscience des limites qui leur étaient fixées depuis l’Antiquité. Son chef-d’œuvre de 1908, conçu dans l’ambiance des expositions internationales, fait ainsi dialoguer le symbolisme décadent du singe et l’exploit technique du montage associant le bronze doré, le grès émaillé, le mortier de brique pilé et le plâtre coloré.
Visite au musée samedi 18 juin
12, Place Léon Blum
75536 Paris Cedex 11

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